Malgré une bonne dose de soucis

La démarche est toujours la même : pas la reproduction fidèle d’un métier précis, juste un autoskooter un minimum réaliste d’aspect avec une déco à mon goût.
La piste et les trottoirs sont faits de plaques et de baguettes de contreplaqué. Les trottoirs sont recouverts de « venilias » métalliques de deux sortes. Pour le rendu métal sombre de la piste, je m’y suis repris à plusieurs fois : finalement, c’est du venilia alu peint de deux couches de mélange Humbrol (bronze + noir mat, puis argent + noir mat), estompé/bouchonné in fine avec du diluant sur sopalin. Les voitures s’y reflètent juste un peu, pas trop.
Les poteaux sont également des baguettes de bois dur ornées de petits miroirs de couleur en verre d’1 cm de côté. Cela rappelle certains cache-poteaux fin 70 début 80, ça rend pas trop mal. Ces mêmes miroirs décorent la pergola sous la façade. Pergola et façade, justement, sont faits d’une seule pièce à partir d’une cornière de porte en pastique blanc sciée et déformée (bon plan, ce n’est pas cher en magasin de bricolage et c’est exactement comme de la carte plastique à travailler) puis peinte à la bombe Tamya bleue (3 couches). La façade reçoit aussi des losanges (motif répandu sur les autoskooter des seventies) découpés dans du venilia deux couleurs.
Les voitures proviennent de la gamme foraine Corgi au 1/50. J’en avais huit sur un convoi, j’en ai acheté huit autres sur « la baie » anglaise. Toutes ont reçu des feux arrière et avant et un intérieur peint en noir. La moitié ont été repeintes dans de nouvelles couleurs (violet, orange, rose pâle, bleu vif). 16 voitures au total donc, plus proches d’ailleurs du 1/43 que du 1/50, ce qui m’arrange. Les perches trop courtes (en plastique gris-beurk) ont été remplacées par une fine tige de métal rigide recourbée au bout, enfilée dans une gaine en fil de scoubidou noir piqué à ma fille

Le gros et long du boulot, comme sur mon train fantôme, est le décor de fond (7,5 cm de haut). Comme j’adore les peintures de Courtois, qui a décoré les trois quarts des manèges français des années 60 à la fin des années 80 (et aussi beaucoup de métiers allemands), je voulais retrouver l’esprit d’un tour d’autos tampons de mes 13 ans, vers 1981. A gauche et à droite des poteaux, deux pin-up (on ne se refait pas


J’oubliai le « filet » électrique au-dessus de la piste : une voilette noire de deuil très ancienne ayant appartenu à ma grand-mère

Pour conclure, un autoskooter ni démontable ni très réaliste, surtout comparé à un autre très beau

A plus,
Jean